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 [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira

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Rengu Yamiko
Humain

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MessageSujet: [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira   [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira Icon_minitimeSam 12 Nov - 23:00

À la recherche d'un oiseau
[Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira 24l0wf7 [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira Rqw8io [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira 288tk6d

Cela faisait déjà deux semaines... deux semaines que Rengu avait rencontré un rouquin dans le métro sur le chemin du retour. Déjà si longtemps. Dès qu'il était rentré chez lui, il avait laissé son jumeau tout cafté à sa mère tandis qu'il était allé s'enfermer dans sa chambre. Immédiatement il s'était muni d'un petit carnet et y avait décrit toute sa rencontre avec Akira, ne laissant aucun détail passer. Et puis quand il eut fini, il s'était muni d'un crayon à papier et au dos de la première de couverture, il avait commencé à dessiner son portrait, puis quand il eut fini son croquis, il y avait ajouté des couleurs. Avec ça, il était sûr de ne jamais l'oublier. Et pour être certain que son frère ou sa mère ne tombe jamais sur son petit carnet, il le gardait constamment sur lui. Cela lui donnait aussi l'occasion de toujours savoir où il était. Mais même après deux semaines, il se souvenait encore d'Akira comme s'il l'avait rencontré hier.

Rengu était devenu sourd aux protestations de son jumeau, sa mère avait eu vite fait d'abandonner ses brimades quand elle vit que son fils s'en fichait complètement. Et puis en ce moment, il n'avait pas trop le moral, plus que jamais, il se sentait profondément seul. En cours, il n'arrivait plus à se concentrer, il était tout le temps dans les nuages, le regard tourné vers le ciel, il observait les oiseaux qui volaient librement. Il ne se passait pas un moment sans qu'il se demande s'il aurait la chance de recroiser la route d'Akira un de ces jours. Tokyo est une si grande ville, il était impossible de compter combien de personnes y circulaient chaque jour. Il devait y avoir une chance sur un milliard pour qu'il le recroise. Autant dire que ce n'est pas en restant les bras croisés qu'il allait changer les choses. Et puis un soir, il s'était décidé.

- Maman...
- Oui ?
- Je crois que je suis gay..., avait-il dit en baissant légèrement la tête, se mordant la lèvre.
- Oh, tu penses encore à lui ? Rengu, tu ferais mieux de l'oublier, tu vas finir par te renfermer totalement avec cette histoire !
- Mais c'est pas ma faute !
- Ren', ça suffit, c'est qu'un inconnu de toute manière, je suis sûr qu'il ne se souviens même plus de toi, alors oubli le.
- Tais-toi, t'en sait rien du tout d'abord !

Et voilà, il fallait toujours que Shigure ramène sa fraise ! Mais il mentait, c'était obligé. Y'en ayant marre des prises de tête avec son jumeau, il quitta à toute hâte la cuisine et franchit la porte d'entrée à toute vitesse. Il fallait absolument qu'il le retrouve, quand bien même il faudrait qu'il fasse tous les bars et discothèques de Tokyo ! (et dieu sait qu'il y en a bon nombre). Tandis qu'il s'était mis à courir, il entendit vaguement la voix de son jumeau. Mais sous le mauvais temps de la capitale, Rengu était résolu. Il courut jusqu'à être sûr que son frère ne le suivait plus et puis il se mit à errer sous la pluie. Sous ce temps, il n'y avait plus grand monde dans les rues, aussi il commençait à marcher tranquillement dans les rues. Machinalement, il se rendit jusqu'à la gare et prit la direction de Shinjuku. Il y avait sans doute plus de chance que le rouquin travail là bas. Maintenant, à savoir dans quel établissement, c'était une autre histoire.

Dès qu'il fut arrivé à la station de Shinjuku, Rengu se précipita à l'extérieur. Dans sa poche, il sentait son portable vibrait, mis sachant d'instinct qu'à l'autre bout ce devait être son jumeau, il laissa là son téléphone et s'aventura dans les rues au hasard. Comme il s'y attendait, ça n'allait pas être facile de retrouver le rouquin dans tout ça, dès qu'il trouvait un bar ou une discothèque, il s'empressait d'aller voir le videur et lui demandait si un certain « Akira » travaillait ici. Mais il reçut beaucoup de « non » et à chaque il reprenait sa route, demandant son chemin par moment, ne perdant rien de sa détermination. À courir dans les rues sous la pluie, il était trempé jusqu'aux os et pourtant il ne se préoccupait pas du froid qui commençait à le ronger. Puis force à force, il se retrouva aux portes d'une nouvelle discothèque, le Kousokou. S'empressant d'aller auprès du videur, il reposa une nouvelle fois son unique question et tandis qu'il s'attendait à recevoir une nouvelle déception, le videur prit un air surpris.

- Akira, le barman ?
- Il travaille ici ?!

Plein d'espoir, Rengu se raccrocha aux lèvres du videur, en attente de la réponse qu'il espérait tant. L'homme en noir rentra un instant à l'intérieur, mais la porte laissée ouverte lui permis d'entendre la voix du videur.

- Hey, Akira, y'a un p'tit blond qui te cherche, viens voir.

Alors ça y est, il l'avait enfin retrouvé ? Pour de vrai ?


Dernière édition par Rengu Yamiko le Dim 13 Nov - 17:56, édité 1 fois
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Akira Setsuko
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MessageSujet: Re: [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira   [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira Icon_minitimeMer 16 Nov - 22:02






21h. J’ouvris grand les yeux en entendant les affreux « BIP BIP BIP » de mon réveil. Pourquoi diable n’était-ce pas une jolie mélodie ? Qu’importe. Je m’assis dans mon lit qui, pour un meuble de studio, était immense. En fait, ce n’était pas à proprement parler un meuble. Il s’agissait d’une sorte de mezzanine qui faisait toute la largeur de l’apart’ sur un tiers de profondeur. A la base c’était sûrement prévu pour le rangement, mais moi je trouvais plus funky de dormir dessus. Bref. Quoiqu’il en fut je descendis et abattis une main vengeresse sur l’objet de toute ma rancœur.

Oui, je me levais à 21h. Je passais le plus clair du jour à dormir comme un loir. J’étais plutôt un gros dormeur. Je travaillai la nuit, j’étais un noctambule. Ca restreignait pas mal mon tissu social aux personnes du même acabit que moi, c’était-à-dire les noceurs nocturnes. Evidemment je ne rencontrais pas tout un tas de catégories de personnes à cause de ça, mais jusqu’à il y avait une semaine ou deux, je ne m’étais jamais vraiment rendu compte du phénomène. Mon service prenait fin vers 7h, j’étais chez moi à 8h30, je me couchais à 9h. Je dormais mes 12h minimum pour rester en vie, il était 21h. Pas tip top quand on aime la lumière du jour.

J’avoue. Quand j’avais vu l’annonce « Kousokou cherche un barman », j’avais foncé tête baissée et carte d’identité falsifiée à l’appui. C’était exactement le genre de job qui rapportait pas trop mal tout en étant vraiment sympa. Shinjuku était un peu loin de chez moi, mais ça ne m’avait pas refroidi. Et au final j’avais eut le boulot. Mais je n’avais pas sérieusement réfléchit au fait que je passerais dans le camp des créatures de l’ombre. Ce n’était pas très intelligent, en fait. Pour l’instant personne n’avait remarqué que les congés que je posais ou mes jours maladie tombaient pile en même temps que la pleine lune, mais… Bah voilà, travailler la nuit, c’était aussi ça.

Et surtout, ce qui me préoccupait énormément ces temps-ci : travailler la nuit, c’était avoir des horaires qui ne correspondaient pas du tout avec ceux d’un lycéen. Le petit Rengu que j’avais croisé par un fort heureux hasard dans le métro, grossomodo, dormait quand je bossais et bossait quand je dormais. Pas pratique pour essayer de le croiser à nouveau. Vous vous dîtes « Mais c’est pas grave, tu te lèves à 12h et voilà ». Mais oui, bien sûr. Pour moi, ça revenait à me lever à 3h du mat pour crapahuter dans le quartier de Minatô. C’était vraiment dur. Mais je l’avais fait, pourtant. Plusieurs fois. Et le pire, c’était que ça n’avait donné aucun résultat. Le nombre de lycée à Minatô était extraordinairement hallucinant.

Je me dirigeai sans conviction vers la salle de bain, dont l’une des armoires servait de placard à linge. Et oui, quand on paye son loyer soi-même, on vit pas dans un palace et la place manque pour les meubles. Enfin. Je sautai sous la douche, entrepris de m’habiller rapidement, filai dans la cuisine me préparer un p’tit dèj-repas de midi et activait le haut parleur de mon portable pour écouter mes messages. Quelques potes qui me proposaient une soirée d’ici une poignée de jours. Je sauvegardai, ça pourrait toujours servir. Ah, un de mes coups d’un soir avait dégoté mon numéro et m’incendiait. Merde, qui le lui avait donné ? Inutile de garder celui-là. Le reste étant sans intérêt, j’enfilai une veste plutôt quelconque (de toute façon à la boîte, on avait des uniformes… et oui) et, mon repas, qui n’était autre qu’une tartine garnie d’un œuf au plat, entre les dents, je sortis de chez moi, fermai à clé et partis vers la gare.

Ce début de nuit ne s’annonçait pas tellement différent des autres pour moi. Une fois arrivé, changé et près à travailler, laissant les vigiles s’occuper de l’ouverture, l’autre barman et moi commençâmes comme tous les soirs à prendre les commandes. En début de soirée, c’était toujours plutôt timide. Malgré l’obscurité, il n’y avait pas grand monde encore, et peu de gens s’aventuraient sur le dancefloor. C’était là qu’on reconnaissait ceux qui aimaient la fête. Bizarrement, Reno était toujours de ceux là. Je le voyais dans le peu de foule, au détour d’un rapide coup d’œil pour m’assurer qu’il était bien là. Et comme c’était toujours le cas, je m’en retournais à mes cocktails. Rapidement la salle se remplie, et l’illusion du monde lui donna un aspect beaucoup moins grand. D’ici quelques heures la température aurait monté et la soirée commencerait pour de vrai. Maintenant que j’y pensais,
heureusement que je n’étais que le barman, et pas le gars chargé de nettoyer les toilettes. Cette pensée m’arracha un sourire, sourire qui n’échappa pas au mec accoudé au bar qui me faisait les yeux doux depuis un moment. Il planta ses yeux dans les miens et je les soutins, sûrement par habitude. J’avais bien envie de jouer, ce soir, mais avec ce bel inconnu ça n’irait sans doute pas plus loin que ça. A vrai dire, je dois l’avouer, depuis que j’avais rencontré ce petit blondinet, j’étais dans une sorte d’abstinence sexuelle totale. Depuis l'incommensurable délais de deux semaines. Moi-même j’avais du mal à le croire, mais depuis deux semaines, je n’avais visité le lit de personne. En ce qui me concernait, c'était énorme. C’était également pour ça que j’avais fournit tellement d’efforts pour retrouver Rengu. Ouais, tout de suite ça casse la romance. Quoiqu’il en fut, je ne m’expliquais pas ça à moi-même. Ce n’était ni l’envie ni les moyens qui me manquaient, mais… C’était comme si l’opinion que ce lycéen avait de moi était importante, et que la moindre coucherie me ferait descendre dans son estime. Oui vous m’avez bien compris. Moi qui d’ordinaire me fiche totalement de mon entourage, je portais un intérêt tout particulier à ce que le blondinet, que je n’avais rencontré qu’une fois et jamais revu depuis, pensais de moi. C’était ridicule, presque risible. Surtout qu’il m’avait sûrement oublié. Quoique, j’étais quelqu’un qui bizarrement restait dans les mémoires. Mais je ne devais pas avoir l’importance dans ses souvenirs que lui avait dans les miens.

D’après la tête des gens qui commençaient à rentrer, il pleuvait averse. Pas cool. J’étais bien content D’être ici et pas sous la pluie. L’inconnu mystère s’était mis à parler, sûrement s’adressait-il à moi mais je ne l’écoutais pas. Le patron avait été clair à l’embauche. Il ne s’agissait absolument pas de prostitution, mais si nous, les barmen, pouvions… « aider à la conso » en se montrant un peu… intéressés, dirons-nous, ça ne pouvait qu’être bénéfique. Je jetai un nouveau coup d’œil à Reno, roi de la piste de danse que j’étais le seul à pouvoir aduler. Je déposai tout juste la commande quand j’entendis la voix de Testuo par-dessus la musique pourtant à un niveau élevé de décibels.


    - Hey, Akira !


Je serrai les dents, tandis qu’un mec corrigea le videur d’un « C’est Axel, vieux, pas Akira » à ma place. Je haïssais ce foutu prénom. Mais voilà, Testuo, 2m de haut, 1m50 de large et un cerveau de 2mm, était quelqu’un de parfait pour foutre des raclées mais pas pour retenir ce genre de subtilité.

    - … Y’a un p’tit blond qui te cherche, vient voir !


A ma grande honte, je n’avais pas percuté sur le moment. Je jetai un regard explicatif à l’autre barman qui hocha la tête en réponse. Puis, plantant là l’inconnu du comptoir, je m’approchais de l’entrée, mi curieux mi désabusé, en essuyant mes mains mouillées sur mon torchon avant de le re-balancer sur mon épaule. Je conseillai au videur de faire entrer celui qui me demandait tandis que je l’attendais un peu à l’écart. Il eut l’air de trouver l’idée lumineuse. Il ressortit donc et reparut quelques secondes plus tard avec…
un lycéen…
plutôt petit…
blond…
Rengu.

Je restai bouche bée pendant plusieurs secondes. C’était à peine croyable. Moi qui l’avais cherché pendant tout ce temps, et le voilà qui arrivait juste comme ça, devant moi… trempé jusqu’aux os ?


    - Alors, mec, tu le connais ou quoi ?

    - Hein ?Oh, oui, c’est un ami


Tetsuo me fusilla d’un regard qui crachait “sale pedophile”… Mais hey ! J’étais mineur moi aussi, même si personne ici ne le savait ou je me faisait virer illico. Et même si j’en crevais d’envie j’avais encore rien fait ! Bref…

    - Tu peux nous laisser une seconde ? T’as du boulot, non ?


Il renifla mais consentit à s’en aller. Je pus alors concentrer tout mon attention sur mon petit blondinet. Je le fixai d’abord un long moment, et sans doute mon regard se fit perçant. Il était trempé mais avait l’air d’aller bien pour le reste. Finalement je me décidai à briser la glace, même si ici je n’étais pas vraiment sous mon meilleur jour. Je tâchai tout de même de lui adresser mon sourire le plus rassurant.

    - Ca pour une surprise… Je m’attendais pas vraiment à te revoir ici. Qu’est-ce qui t’amène ? T’as pas de problèmes au moins ?



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Rengu Yamiko
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MessageSujet: Re: [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira   [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira Icon_minitimeMer 16 Nov - 22:02

Rengu avait besoin d'une ancre, quelqu'un à qui se raccrocher pour stopper sa chute. En l'occurrence, cela ne pouvait être qu'une seule personne, quand bien même il ne l'avait vu qu'une fois, discutait avec elle que quelques minutes. Mais au moins, ce n'était ni sa mère, ni son frère. Oui, c'était certainement stupide de s'accrocher à un parfait inconnu, voire même complètement idiot, mais voilà, il fallait le comprendre aussi. Sous prétexte de vouloir le protéger, son jumeau restait tout le temps collé à lui, si bien que personne au lycée n'osait venir leur parler. Tout ça parce qu'il avait eu le malheur de se faire renversé par un voiture il y a cinq ans. Jusque là, il n'était jamais aller contre Shigu, ni même contre sa mère, mais à présent, il n'en pouvait plus de cet enfermement.

C'est pourquoi, après deux longues semaines à se morfondre, Rengu en était venu à sortir sous la pluie et traversé tout Shinjuku à la recherche de la personne qui lui manquait. Ayant quitté son domicile sur un coup de tête après s'être disputé avec sa mère et son jumeau, il n'avait rien emmené avec lui et évidemment pas un parapluie. Il était parti avec ce qu'il avait dans les poches de son jean, à savoir son portable et un carnet avec le nom de « Akira » écrit sur la couverture. Son petit trésor à lui qu'il n'avait montré à personne. Et c'est ainsi donc qu'après une recherche à travers le grand arrondissement il s'était retrouvé devant cette discothèque et l'espoir insensé d'y trouver un certain rouquin. Autant dire que ses yeux s'illuminèrent quand le videur de la discothèque eu l'air de le connaître et qui vint l'appeler. Enfin il allait pouvoir le revoir. Pourvu qu'il ne l'ai pas oublié comme le lui disait son jumeau.

Suivant le videur à l'intérieur, Rengu devait avouer qu'il était assez stressé. Entremêlant ses doigts entre yeux, il avançait petits pas, mal à l'aise, s'aventurant à prudence à l'intérieur, bientôt soulagé de ne plus sentir les gouttes de pluie marteler ses épaules. Tendu et pourtant tout aussi excité, il attendit avec espoir qu'Akira les rejoigne. Lorsqu'il arriva enfin, il releva timidement la tête et le regarda, se mordant la lèvre en croisant son regard. Pendant un instant, son estomac se noua, de peur qu'il vienne dire qu'il ne le connaissait pas. Puis les mots qu'il entendit la rassurèrent complètement. Mais il restait quand même assez mal à l'aise. Lorsque le rouquin invita l'autre homme à retourner à son poste, Rengu ne le lâcha pas des yeux alors qu'il repartait dehors, dans la fraîcheur de la nuit amené par la pluie. Et lorsqu'il fut hors de sa portée, il reporta son attention sur le rouquin. Mais maintenant qu'il était seul avec lui, il ne savait pas quoi dire ! Sous le sourire bienveillant d'Akira, il se força à un esquisser un lui aussi, se raccrochant aux mots qu'il vint prononcer pour revenir sur terre.

- Ben en fait... Je me suis disputé avec ma famille... Et je savais pas trop où aller alors... je suis parti à votre recherche...

Rengu se mordit la lèvre. Il aurait tout aussi bien pu dire que c'était à cause de lui, dans un certain sens, mais ce n'était un chose qu'il pouvait dire comme ça. Il se sentait déjà suffisamment intimidé d'être ici, à le déranger alors qu'il travaillait. Triturant ses doigts, il s'approcha un peu d'Akira, un peu fatigué, il avait l'impression que ses membres étaient en train de s'enquiloser à ne pas bouger. En plus de cela, il commençait à avoir froid. Quand il était encore en train de marcher -voire presque courir- sous la pluie, il n'y avait pas vraiment fait attention, mais maintenant qu'il ne bougeait plus, il ressentait le poids de ses vêtements détrempés et le froid de l'eau sur sa peau pâle.

- Dites... Akira, c'est pas votre vrai nom ? J'ai... entendu une voix qui disait que c'était pas Akira mais Axel..., finit-il par dire en se mordant la lèvre. Ah, je suis désolé d'être venu, je vous embête surement. Pardon. C'est la première fois que je me dispute comme ça avec mon frère, alors je... je savais pas trop quoi faire... Je suis un peu idiot, hein ?...
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Akira Setsuko
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MessageSujet: Re: [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira   [Demi Lune] À la recherche d'un oiseau ~ Akira Icon_minitimeMer 16 Nov - 22:02






    - Ben en fait…


Aïe… Je sentais venir les ennuis. J’espérais que ce n’était rien de trop grave. Ou en tout cas que je pouvais l’aider de quelque façon que ce soit. « T’es sérieux ? C’est vraiment ce que tu penses ? » Oui, Reno, très sérieux. « Ok…Mais tu sais à quoi cette histoire me fait de plus en plus penser ? ». Je me redressai légèrement, ne comprenant que trop bien de quoi me parlait mon frère décédé. Je craignais cette chose presque au-delà de tout, au-delà même de la raison. J’en avais plus peur que ce qu’il aurait été rationnel. Tout simplement parce que cette chose m’avait ravit mon frère jumeau des années auparavant.

    - Je me suis disputé avec ma famille... Et je savais pas trop où aller alors... je suis parti à votre recherche...


Je restai coi une seconde, le temps d’accuser le coup. Lui, le petit Rengu, le lycéen croisé dans le métro un après-midi, suite à une succession de hasards, celui-là même m’annonçait qu’il était venu de Minatô jusqu’ici alors qu’il ne savait pas où aller, tout ça pour me trouver, moi ? J’avoue que je savais pas trop quoi penser. J’étais donc la seule personne qu’il connaisse en ville ? Subitement j’eus envie de le serrer dans mes bras. J’esquissai un pas vers lui, mais me retins finalement. Je ne voulais pas que cette chose qui m’effrayait devienne réalité, quand bien même c’était dans mon sang et que je n’y pouvais rien. Je ne savais pas non plus quoi répondre. En y repensant, on n’était pas si loin de la gare de Shinjuku. S’il était venu de là directement, Rengu n’aurait pas été aussi trempé. Et où aurait-il eut l’adresse ? Que pouvais-je déduire d’autre qu’il avait fouillé toutes les boîtes ouvertes à ma recherche ? Mon cœur se serra. Il avait fait tout ça pour moi, et moi je lui refusais une simple enlacée. Je lui souris à nouveau et, me penchant, entourai son corps fin de mes bras.

    - Et ben, murmurai-je à son oreille, il t’en est arrive, des choses…


Je restai comme ça un moment, sans bouger, puis posai mes mains sur ses épaules et l’écartai doucement de moi en vrillant ses yeux d’un regard que je devinais vert transperçant.

    - Dites... Akira, c'est pas votre vrai nom ? J'ai... entendu une voix qui disait que c'était pas Akira mais Axel...


Ah merde… Attendez… Il me vouvoyait ??

    - Euhm… Oui… C’est pas tout à fait ça, c’est… Hum… Appelle-moi Axel pour le moment si tu veux bien, je t’expliquerais tout ça plus tard.


    - Ah, je suis désolé d'être venu, je vous embête surement. Pardon. C'est la première fois que je me dispute comme ça avec mon frère, alors je... je savais pas trop quoi faire... Je suis un peu idiot, hein ?...


Il changeait de sujet de lui-même. Tant mieux, mon - mes - prénom n’était pas une chose dont j’aimais parler. Je lui souris à nouveau et lui ébouriffai les cheveux.

Enfin, c’était pas tout ça, mais je ne savais pas encore comment on allait faire. Je ne pouvais pas laisser tout seul un lycéen aussi mignon, il risquait de se faire tripoter - ou pire ! - par le premier mec ivre ou drogué. Je lui fit signe de me suivre, et plusieurs clients le targuèrent d’un mauvais œil en le voyant passer avec moi derrière le comptoir. Je lui trouvai un siège pas trop loin de la réserve, je sorte qu’il les ai pas sous le nez mais que je puisse malgré tout garder un œil sur lui. Bon, on devait bien avoir un truc à manger dans ce bar, non ? Non. Tout ce que je trouvai, ce fut un sachet de cacahouètes. Je me promis de lui préparer un vrai truc à manger en arrivant à la maison.


J’allais le ramener ? « Tu veux faire quoi d’autre exactement ? Le laisser ici ? » Pas question. Mais ça me surprenait tout de même de ma part. Je n’emmenais jamais ni mes conquêtes ni mes amis chez moi. Sans doute que je réservais inconsciemment ce privilège à… Je cessai d’y penser et revint plutôt à mes cacahouètes.


    - Désolé, fis-je en les lui offrant piteusement, on a pas vraiment grand-chose d’autre que de l’alcool, ici


Quel con. J’aurais dut formuler ça autrement. Je venais à peine de creuser un peu plus le fossé déjà énorme qui nous séparait, lui et moi. Pas terrible quand on cherche à se rapprocher de quelqu’un.
Bref. Je m’excusai encore et retournai à mon service. L’inconnu de tout à l’heure s’était barré du comptoir, remplacé par un autre qui faisait les yeux doux à mon collègue. Cool. Ce qui habituellement était pour moi une source d’amusement devenait subitement un champ de mine sous le regard trop pur de mon petit blondinet. Je ne voulais pas qu’il me voit flirter avec les clients comme je le faisais si souvent. Je ne voulais pas descendre dans son estime.

Ce fut donc la nuit de service la plus longue de toute ma vie. Régulièrement je jetai un coup d’œil à Rengu, histoire de m’assurer que personne ne le violait sur place et qu’il allait bien, et si nos regards se croisaient je lui souriais. Ca n’échappa pas à l’un des mecs au comptoir. Depuis environ 20 minutes ce mec essayait de me garder intéressé et attentif à ce qu’il disait, mais j’avais carrément d’autres démons en tête. C’était la demi lune montante, ce soir. Bientôt elle serait pleine. Je sentais déjà mes yeux se spiraler et ma libido s’affoler. Super. En tous les cas, bourré comme il l’était, il se mit à essayer de parler plus fort que la musique hurlante. Peine perdue, mais je le redis, il était torché. Je dus donc user de charme et de manipulation pour le faire taire. Exactement ce que je voulais éviter de faire devant Rengu.

Une demi-heure plus tard, environ, je m’aperçu que le lycéen s’était endormi. Evidemment, qu’il dormait, quel abruti je faisais ! J’étais un oiseau de nuit (au sens figuré, les balbuzards pêcheurs sont tout à fait diurnes, normalement), mais pas lui ! Il allait encore à l’école, et je me souvenais encore très bien de comment, l’an dernier en terminale, je n’aurais pas put assumer une nuit blanche en semaine. Je hélai Akio, l’autre barman, et lui demandai si je pouvais exceptionnellement partir plus tôt ce soir. « Vois avec le boss », ou une façon détournée de répondre oui, car entre nous le boss n’était jamais présent, en ce moment.

Je filai donc me changer. Je dus speeder un max de peur qu’il arrive quelque chose à Rengu pendant mon absence. Pure paranoïa, personne ne s’en était approché quand je revins vers lui avec mes vraies fringues sur le dos. Que du noir. J’étais perpétuellement en deuil et ne portais plus de couleur depuis la mort de Reno. Bref. Je ne voulais pas le réveiller, et tâchai de le charger sur mon dos de manière assez douce pour ne pas perturber son sommeil. Un dernier au revoir pour la forme, et je sortai de la boîte par la sortie de service 2h et demi avant la fin de celui-ci. Passer les barrières de la gare fut comique, avec quelqu’un sur le dos. Les mecs qui surveillaient avec les caméras ont dut bien rigoler. Enfin. Ce ne fut pas aussi catastrophique que d’ouvrir la porte. Je fis même tomber les clés sur le carrelage du couloir, bonjour la discrétion. Bref. Une fois rentrés, je grimpai aussi délicatement que possible sur la mezzanine qui me servait de lit, m’allongeai pour y déposer le petit blond au Bois Dormant.

Le voir comme ça, allongé sur mon lit, totalement à ma merci, me déconnecta complètement de la réalité. Je me mordis la lèvre de culpabilité, mais la tentation violente qu’avaient entrainée ces deux semaines d’abstinence me poussait déjà à aller jusqu’au bout de ma pensée. Effleurant ses lèvres du bout des doigts, je me penchai lentement sur lui et l’embrassai.
Enfin, soupira mon esprit, enfin je lui rendais son baiser. Il avait quelque chose de beaucoup moins chaste et pur que celui qu’il m’avait donné dans le métro, et je regrettai d’être aussi perverti par les vices de la chair comparé à lui.

Puis sans un bruit, je descendis. Je sentais mes sens s’affoler et un sourire presque malsain, avide naître sur mes lèvres.




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