J'ai retrouvé mes vieux poèmes alors je les place ici :
Cette si jolie journée
Délicieux baisers
De tendresse saupoudrés
Oh que j’aime les goûter
Quand il viennent se poser
Au petit jour chastement
Là, sur ma joue inclinée
Et quand vient le déjeuner
Contre mon ventre tendrement
Enfin, la lune s’est levée
Nous allons nous coucher
Juste le temps d’observer
S’unir nos deux corps zélés
Quand il faut se réveiller
Je reste encore allongé
Alors, je pense amusé
A cette si jolie journée.
Confidences à la Lune
Je ne suis qu’un petit garçon lunatique
Pas un célèbre génie de l’esthétique
On me traite de sale menteur pathétique
Moi je ne fais qu’attendre l’heure fatidique
De mon exécution sur la place publique
Où s’abattront vos regards sadiques
On parle d’une ambivalence diabolique
De cette légende du Janus antique
Un curieux monstre antithétique
Je ne crois ni aux fables cabalistiques
Ni à vos stupides contes féeriques
Oui, c’est vrai ! Je ne suis pas très sympathique
Plus envie d’être le héros dramatique
Qui se bat seul pour notre amour onirique
Je ne sais être seulement euphorique
Reste alors un paradoxe magnifique
Sous la rigide écorce mélancolique
De mes si belles rêveries érotiques
Comme mon cœur, mon âme est asymétrique
Adieu l’amant de mes nuits fantasmagoriques
Au revoir enfance et père tyrannique
Jamais de vous je ne serai nostalgique
Mes jambes m’emmènent vers une fin tragique
Et je plonge dans la lumière thaumaturgique.
Les Hommes
Stigmate de l’enfance
Baiser sans conséquence
On nous a pourchassé
Pour s’être embrasés
Aux secrètes Amériques
Nous nous sommes cachés
Vos humeurs tyranniques
Nous ont tant effrayées
A l’ombre de l’Erable
Nous nous sommes jurés
Assis sur le sable
De toujours nous aimer
Loin de votre haine
Brisées sont nos chaînes
Exclus de vos normes
Nous devenons des Hommes.
Ode aux Sorcières
Victime d’un sortilège
Dont rien ne vous protège
Il n’y a qu’une liqueur
Pour taire vos frayeurs
Les amours saphiques
De vos jeux lubriques
Ne seront une offense
Pas même pour le silence
Le soir au clair de lune
Vous ne serez plus qu’une
Tout ce qu’ils en pensent
N’a pas grande importance
Ni philtre, ni breuvage,
Au ciel, pas un nuage
Pour ternir vos transes
Ou salir vos plaisances.
Les mots
Les mots trompeurs de la chair,
Le corps devient panthère,
Les mots en chœur, les mots me serrent.
Enfer.
Les mots s’avèrent et s’avouent,
On se fait les yeux doux,
Des mots en l’air, des mots partout.
Verrou.
Les mots tant se nouent qu’ils déchirent.
Sur mes lèvres martyres,
Les mots sont fous, les mots chavirent.
Partir.
Les mots se tirent puis se noient,
Se saoulent dans mon foie,
Car sans désir les mots ont froid.
Effroi.
Les mots se voient, ils se chérissent,
A l’esprit ils frémissent.
Amour, sans toi les mots périssent.
Calice.
Mes mots gémissent ou te pleurent
Tout au fond de mon cœur.
Les mots flétrissent, les mots se meurent.
Âme sœur.